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Quel avenir pour les semences paysannes ? Entre partage informel, changement des lois et utilisation du numérique

En bref

Moins de 3 % des graines traditionnellement cultivées par l’homme sont aujourd’hui utilisées pour la production alimentaire mondiale. Et pour cause, celles-ci sont, dans de nombreux pays, tenues hors des circuits commerciaux. Si les semences dites « de ferme » continuent ainsi d’occuper une place importante dans les agricultures vivrières des pays du Sud, ce sont les semences industrielles qui assurent les volumes massifs de production à l’échelle globale.

Des mouvements ont une approche proactive, à l’échelle locale, qui se fonde sur des initiatives de diffusion et de préservation des variétés paysannes à travers des banques de semences ou des réseaux d’échange informels. Le partage et la diffusion de ces variétés paysannes mettent directement en œuvre une autre agriculture, qui protège ces semences d’une appropriation industrielle. Il s’agit ici d’organiser des filières d’approvisionnement alternatives, qui limitent la dépendance paysanne vis-à-vis des modèles basés sur les droits de propriété intellectuelle.