En bref
Approche innovante, pluridisciplinaire et inspirée du vivant pour concevoir des produits, des services et des procédés, le biomimétisme consiste à s’appuyer sur les mécanismes existants dans la nature afin de développer des procédés respectueux de l’environnement. Mais le biomimétisme ne se réduit pas à des technologies en tant que telles : s’il ne s’accompagne pas d’une remise en question de nos modes de production, son impact sera limité. Si son utilisation en revanche s’inscrit dans des systèmes eux-mêmes bioinspirés, il peut se révéler plus pertinent. Dans ce contexte, l’Agence de la transition écologique (Ademe) expérimente dans le cadre du projet BLOOM, en Hauts-de-France, la notion de territoire bioinspiré. C’est par exemple l’ambition d’Amelios, un dispositif fondé sur les quatre principes du biomimétisme – la parcimonie, la coopération, l’optimisation et la responsabilité. Il est notamment tiré d’un modèle imaginé par l’économiste Yann Moulier-Boutang dans son livre L’abeille et l’économiste, publié en 2010 après la crise des « subprimes », qui promeut les économies d’énergie en imitant la formidable capacité des abeilles mellifères à optimiser leur dépense.